C’est une question qui revient souvent pour les électriciens. Vaut-il mieux utiliser un disjoncteur différentiel ou un interrupteur ? Warmango vous propose donc un article pour s’y retrouver plus facilement dans leurs différences et leur utilisation. Suivez le guide !
#1 – L’interrupteur différentiel
L’interrupteur différentiel a pour but de surveiller l’installation en permanence afin de détecter toute fuite de courant. Pour faire simple, il sert à protéger les personnes au sein de l’habitation. Pour cela, il mesure la différence de courant entre la phase et le neutre. Il coupe le circuit si la différence est supérieure au seuil, généralement 30mA pour les habitations.
Il existe trois types d’interrupteurs différentiels, associés à différents circuits électriques :
- Type AC, le plus standard. Il protège la majorité des circuits de l’installation (prises de courant, éclairages, chauffage, four,…).
- Type A, un peu plus performant. Il protège des circuits spécialisés comme les plaques de cuisson, le lave-linge ou encore le point de recharge pour véhicule électrique.
- Type F, plus spécialisé encore. Il protège les appareils les plus sensibles aux micro-coupures électriques tels que les outils informatiques ou les systèmes d’alarme.
Note importante : il faut tester régulièrement les interrupteurs différentiels pour s’assurer qu’ils protègent bien les occupants du logement.
#2 – Le disjoncteur
Le disjoncteur différentiel est intéressant car il combine deux fonctions. Il assure le même rôle que l’interrupteur différentiel, en ajoutant celui de disjoncteur. Cela signifie qu’il protège également les biens matériels. Le disjoncteur assure une protection magnéto-thermique contre les surcharges et les court-circuits. Il est en effet calibré pour la capacité des fils du circuit qu’il protège.
Il possède donc un seuil de déclenchement différentiel et une protection magnéto-thermique exprimée en A. Par exemple, un disjoncteur divisionnaire 20A 30mA assure une protection magnéto-thermique de 20A et une protection différentielle de 30mA.
Quelles différences ?
Comme nous l’avons expliqué dans les caractéristiques des deux dispositifs, l’interrupteur différentiel protège les personnes. Le disjoncteur différentiel protège également les biens matériels et le bâtiment. Son spectre de protection est donc plus large. Au vu de leurs capacités, l’autre différence majeure réside dans le prix. En effet, un disjoncteur différentiel coûte bien plus cher qu’un interrupteur.
#3 – Lequel choisir ?
Bien que son prix soit plus élevé, le disjoncteur différentiel présente plusieurs avantages à prendre en compte. Il offre tout d’abord une protection dédiée. Avec un interrupteur différentiel, lorsqu’une fuite de courant intervient, c’est toute l’installation électrique qui est coupée. Le disjoncteur différentiel ne protège qu’un seul circuit, il ne coupera donc qu’une partie de l’installation.
Le disjoncteur différentiel est protégé contre la surintensité, puisqu’il la contrôle. Tandis que l’interrupteur différentiel peut être abîmé par une surcharge de courant. Enfin, le disjoncteur différentiel n’occupe que deux modules du tableau électrique domestique contre trois pour un interrupteur différentiel et un disjoncteur divisionnaire.
Cela dépend donc de l’utilisation que vous en avez. On a généralement recours aux disjoncteurs différentiels pour protéger des appareils devant être alimentés à tout prix.